Histoire du peigne en corne
Le peigne en corne possède une longue histoire, qui remonte à plusieurs millénaires. Utilisé principalement pour coiffer et entretenir les cheveux, ce type de peigne est particulièrement apprécié pour ses qualités naturelles et ses propriétés bénéfiques pour le cuir chevelu. Voici un aperçu de l'histoire et des caractéristiques de ce produit artisanal.
Origines antiques
L'utilisation du peigne en corne remonte à l'Antiquité, notamment dans les civilisations égyptienne, romaine et grecque. La corne de bovin ou de caprin, qui est une matière légère, durable et souple, était une ressource courante dans de nombreuses sociétés anciennes. Ces cultures avaient développé des peignes en corne pour des usages variés : coiffure, hygiène, mais aussi comme objet de rituel et de statut social.
Le Moyen Âge et la Renaissance
Au Moyen Âge, la corne est devenue une matière courante pour la fabrication d'objets du quotidien, y compris les peignes. Les artisans utilisaient des techniques de découpe et de polissage avancées pour façonner la corne en une forme plus lisse et plus agréable au toucher. À cette époque, le peigne en corne était un accessoire courant, mais aussi un signe de distinction sociale. Il était souvent porté comme un symbole de propreté et de bien-être.
Durant la Renaissance, la corne continue d'être utilisée, mais les matériaux comme l'ivoire et l'écaille de tortue gagnent également en popularité pour la fabrication de peignes plus sophistiqués.
Le 19e siècle : L'essor du peigne en corne
Au 19e siècle, l'industrialisation a permis une production plus large de peignes en corne, souvent de manière artisanale. Les peignes en corne étaient prisés pour leur durabilité et leur capacité à ne pas endommager les cheveux, contrairement à d'autres matériaux plus rigides.
La corne a l'avantage de ne pas créer de statique, ce qui en faisait un produit idéal pour coiffer les cheveux longs et épais sans les casser. C'est également à cette époque que le peigne en corne a été popularisé dans les salons de coiffure et comme accessoire de mode.
Le peigne en corne à l'ère moderne
Aujourd'hui, bien que de nombreux peignes en plastique ou en métal aient pris le dessus, le peigne en corne reste un produit haut de gamme et recherché, notamment dans le domaine des soins capillaires naturels. La corne, qui est un matériau organique, possède plusieurs propriétés bénéfiques pour les cheveux et le cuir chevelu :
Fabrication artisanale et durable
Le peigne en corne est aujourd'hui souvent fabriqué de manière artisanale, ce qui en fait un produit de luxe. La production implique généralement un travail minutieux de découpe, de polissage et de finition, ce qui donne à chaque peigne une texture et une teinte unique.
Enfin, dans un contexte de plus en plus axé sur la durabilité et l'écologie, les peignes en corne représentent un choix plus respectueux de l'environnement que les alternatives en plastique. Leur fabrication ne génère pas de déchets plastiques et, contrairement au plastique, la corne est un produit biodégradable.
Conclusion
Le peigne en corne est bien plus qu'un simple accessoire de coiffure. Il incarne des siècles d'histoire, de tradition et d'innovation. Toujours apprécié pour ses qualités pratiques et esthétiques, il reste un symbole de luxe et de soin des cheveux, tout en étant une alternative durable aux produits modernes souvent jetables.
En résumé en Ariège (09) :
Le pays d'Olmes en Ariège (09) a longtemps été associé à l'industrie du peigne en corne qui connut son apogée au XIXe et pendant la première moitié du XXe siècle avant la domination du peigne en plastique. Les traces écrites les plus anciennes remontent au Moyen Age et avec l'aide de la famille de Lévis, cette longévité a permis le développement d'un savoir-faire local. L'industrie du peigne en corne connaît en effet au XIXe siècle un développement sans précédent, notamment grâce à l'introduction en 1848 de la machine à denter, hissant la vallée de l'Hers au rang de premier centre français de production. En 1900 la production est de 10 millions de peignes. Dans les années 30, l'industrie du peigne en corne occupe 1500 ouvriers dans 50 entreprises.
En 1942, il excitait 256 usines de peignes en corne entre l'Ain, l'Ariège et l'Eure.
III° et VI° siècle : Invasion des sarrasins au sud de l'Ariège, comté de Foix. Peigne en corne et ivoires
Du XVII° au XVI° siècle : Fabrications très artisanales et rudimentaires du peigne. (Surtout en bois de buis)
XVI° au XVII° siècle : Révocation de l'édit de Nantes. Beaucoup de familles de protestant viennent s'installer en Ariège; région du Mas d'Azil, et vallée de l'Hers.
Ils commencent à passer de l'artisanat à l'industrialisation.
XVIII° siècle : Dès 1780, pénurie de bois de buis, le travail s'effectuera avec d'autres essences de bois, mais aussi avec la corne.
XIX° Siècle : 1850 : Apparition de la première machine à réaliser les dents du peigne : La stadeuse.
Grâce aux centrales électriques, l'Ariège devient, l'un des principaux fournisseurs mondial de peignes en corne.
Les cornes provenaient principalement d'Afrique du sud d’Amérique du sud, d'Australie ou de Madagascar.
La qualité était meilleure que les cornes françaises trop friables.
Il y avait environ entre 800 et 1500 Employés.
1914 - 1918 : Perte d'une partie de la main d'œuvre.
1939 - 1945 : Difficulté d'approvisionnement, et apparition du peigne en plastique à Oyonnax dans l'Ain.
1945 - 2024 : Déclin progressif de l'activité...